les petits pas d\'Alizé

La fin d'année est toujours riche en sorties liées aux fêtes de Noël. Samedi 17 décembre, nous avons assisté à un spectacle de marionnettes organisé par mon Club de Sports.

Ce spectacle était réservé aux enfants de 3 à 6 ans fréquentant le club. Il s'est déroulé dans une petite salle durant une heure environ.

C'est mon papa qui nous y a emmenées, Ophélie et moi-même. De nombreux parents sont restés avec leur enfant durant cette petite fête. Mon papa ne pouvait pas. Donc il nous y a déposées en m'expliquant bien qu'il reviendrait me chercher et que je ne devais pas avoir peur.

Dès mon arrivée, je me suis mise à courir vers le premier rang : le même tic que lors de mes précédents spectacles me poursuit. Rien à faire, je ne démords pas, je veux être assise au premier rang.

Ophélie, en plus, trouve une chaise vide avant moi : la catastrophe à mes yeux, je me mets à pleurer et à m'agiter sur place devant elle. Il n'y a plus de chaise de libre !! 

Maman n'est pas là donc je continues de plus belle, Papa ne sait pas trop comment faire à part me tirer par le bras  afin de me faire asseoir au deuxième rang et me dire de me calmer tout de suite (comme toute personne aurait normalement fait avec n'importe quel enfant) sauf que mes petites spécificités me font ressentir la situation différemment : cela empire de plus belle !!!

Un des organisateurs a vu la situation et pour calmer le jeu, demande à un enfant plus grand qui était assis devant de bouger de place. L'enfant obtempère (bien sûr, il est grand et il verra trés bien au second rang mais...), je peux donc m'asseoir à côté de ma soeur, ouffff !! 

Je suis juste devant le Père Noël (avec les couettes !).

Ca y est, la tension est retombée, je suis calme. Le spectacle commence....

Les marionnettes s'agitent, j'écoute attentivement. Jusqu'à la fin, tout se déroulera sans problème.

Papa viendra nous rechercher comme promis. Ophélie et moi avons aimé le spectacle.

Maintenant, revenons sur l'incident et laissons Maman tenter d'analyser ce qui s'est passé.

1° pour X raisons à identifier (faits qui se sont passés ultérieurement et qui m'ont empêché de bien voir la scène ou le spectacle - besoin incontrôlé de ne pas laisser de "blanc" dans l'assistance - peur d'avoir des personnes devant moi - bruit...) je veux absolument être placée devant.

2° pour que l'on accède à ma demande, je pleure, je râle, je crie : donc j'attire l'attention par tous les moyens à ma disposition.

3° Soit comme ici : on fait bouger quelqu'un et on me fait m'asseoir devant.

4° je me calme aussitôt

Trés bien mais qu'ai-je retenu ? il me suffit de crier et de râler pour obtenir ce que je veux !

Je recommencerai à coup sûr la prochaine fois.

dans le cas où une place est libre d'office, là c'est différent, je m'y asseois, je ne dérange personne, j'ai le droit de m'asseoir là où c'est inoccupé après tout.

Dans l'idéal, il aurait fallu agir ainsi : 

3° Papa ou Maman reste ferme mais surtout CALME. Me dit "non, il n'y pas de place, regardes". "Nous allons nous asseoir juste derrière, c'est libre et nous verrons trés bien également". 

Je crie et râle de plus belle : frustration et colère se déclenchent.

Il faut alors ne pas céder, tant pis pour les regards obliques, les critiques du genre "quelle enfant gâtée, quelle petite capricieuse" ou encore "que des parents sans éducation, quel manque de fermeté". Ceux-là, on s'en contre fiche, ils ne comprennent rien à la situation ni à mes troubles de comportement TED. 

Perso, Maman commence à être gavée alors elle ne prête plus attention et sourit poliment (sinon, elle les assomme mais socialement, c'est pas le top !!).

Si je continue à crier, alors il est préfèrable de me faire sortir quelques instants loin de l'agitation ambiante. Me réexpliquer la situation et me proposer de rentrer à nouveau dans la salle au rang derrière.

Soit je me calme (dans la majorité des cas) soit je continue et bien tant pis, je râle mais nous nous asseyrons quand même au second rang.

Mon niveau de compréhension est bon et je comprends trés bien que si je continue à agir ainsi, nous partirons définitivement " adieu spectacle pour toujours". Et cela, je ne le veux pas. Le spectacle est un bon renforçateur pour moi : J'adore les marionnettes !!!